L’histoire de notre famille
Il y a quelque chose de spécial dans une entreprise familiale qui combine héritage, loyauté et émotion qui font la force de certaines des plus grandes fortunes mondiales. Ces ingrédients sont au cœur du succès de la Myconian Collection.
« Nos parents ont construit la Myconian Collection à partir de zéro et mes frères et moi sommes aussi fiers de nos racines que de ce que nous sommes devenus. », déclare Vangelis Daktylides, faisant référence à cet empire, temple de l’hospitalité, qui comprend dix des plus grands hôtels de luxe de Mykonos. Trois d’entre eux font partie des cinq membres Relais & Châteaux de toute la Grèce.
Des origines modestes
Mykonos, dans la jeunesse de George Daktylides, était très différente de celle d’aujourd’hui. L’île reposait sur une économie de troc jusque dans les années 1950. « Notre mère vous racontera, que tous ceux qui vivaient de la terre, échangeaient leurs fromages, leurs saucisses, leurs poissons fumés et leurs produits avec les villageois contre des produits importés comme le sucre, la farine, le café et les spaghettis, sans parler des cigarettes, vendues à l’unité. », explique Panos.
L’île était un secret bien gardé jusqu’à ce que les yachts de la haute société des années 60 commencent à jeter l’ancre sur le chemin des magnifiques ruines de Délos.
Comment les rêves sont devenus réalité
George est revenu du service militaire avec de grands rêves, dont celui de gagner la main de la jeune Eleftheria de Délos. Pour subvenir à ses besoins, il a conduit un bus qui transportait des hommes et du matériel de la ville aux mines de barytine. Il a convaincu ses frères d’investir dans un véhicule et leur frotte n’a pas tardé à s’agrandir. Avec leurs 25 bus, ils ont géré le seul réseau de transports en commun de l’île. « Quand nous étions petits, nous vendions des billets dans les bus de notre père, ce qui était un rêve pour nous. », dit Marios.
George a alors décidé qu’il était temps de construire le premier hôtel de Mykonos en dehors de la ville. Markos raconte : « Il est un jour rentré à la maison sur un Caterpillar 920 qu’il avait acheté d’occasion. C’est avec cette chargeuse que les fondations de nos quatre premiers hôtels ont été creusées et elle est devenue le véhicule préféré de mon père, même quand il pouvait déjà s’acheter n’importe quelle autre voiture. »
Il est devenu le troisième hôtelier de l’île lorsque le Kohili a ouvert ses portes en 1979, avec ses 25 chambres. Situé au-dessus du port d’Alefkandra et donnant directement sur les célèbres moulins à vent du 16e siècle au bord de Chora, il offrait une vue imprenable sur la mer Égée et a été un succès instantané. Korali a été construit un an plus tard, doublant le nombre de chambres.
Des sacrifices et un travail acharné
Le succès s’est construit grâce à un travail acharné. Eleftheria préparait le petit-déjeuner pour tous les invités, faisait le ménage et la lessive, et fournissait des repas aux 40 ouvriers occupés à construire le nouvel hôtel. Elle élevait également ses quatre fils. Pendant leurs vacances d’été, ils devaient aider à l’hôtel, servir les plateaux du petit déjeuner, dresser et nettoyer les tables et apprendre le métier. « Je peux encore sentir le gâteau qu’elle préparait dans notre cuisine pour le servir à l’hôtel », se souvient Vangelis. « Elle devient émotive quand on parle de cette époque, on garde des souvenirs doux-amers de cette période. Nos parents ont tout sacrifié pour nous offrir des opportunités. Mon père travaillait du matin au soir et réinvestissait tous les bénéfices dans l’entreprise, et notre mère n’avait qu’une seule bonne paire de chaussures du dimanche qu’elle n’enfilait qu’avant d’entrer à l’église ».
La touche personnelle et le souci du détail a séduit une clientèle fidèle et forgé une réputation qui s’est répandue de bouche à oreille. Six ans plus tard, Kyma et Kalypso ont rejoint Kohili et Korali. « Le plan initial de notre père était de donner à chacun de ses quatre fils un hôtel lors de sa retraite », dit Marios, « mais il adorait tellement conduire ce Cat qu’il en a construit six autres, en commençant par le premier hôtel cinq étoiles de l’île ».
Anticipant la demande croissante de destinations de luxe, George a acheté un terrain en 1986 sur la côte sud qui offrait une vue imprenable sur la baie de Platis Gialos, mais était dominée par de gros rochers de granit. Ceux-ci ont été intégrés dans des terrasses pour assurer une vue sur la mer depuis chaque chambre. Cet hôtel, premier établissement de luxe de l’île, est bien sûr, l’Ambassador.
Une dynastie familiale
« À ce stade, nos parents ont compris que nous avions besoin d’une formation internationale en gestion. » Les quatre fils ont fréquenté, tour à tour, l’École Hôtelière de Lausanne, de renommée mondiale. « Nous ne nous sommes jamais demandé si c’était ce que nous voulions faire. C’était une évidence. »
Une fois que les quatre frères sont revenus sur l’île, ils ont convenu avec leur père qu’il était temps d’agrandir encore. Ils ont acheté le premier terrain en pente, au-dessus de la plage de sable fin d’Élia, et ont construit un deuxième hôtel cinq étoiles, le Royal en 2000. Année après année, ils ont acquis du terrain et ont ajouté à la Myconian Collection l’Imperial en 2002, la Villa Collection en 2012, l’Utopia en 2013 et l’Avaton en 2014.
« Nous ne prévoyons pas seulement les résultats financiers de l’année, nous pensons aussi à la prochaine génération. »
Rénovation et innovation
En 2015, l’Ambassador a été rénové : (en savoir plus) Vangelis a engagé le célèbre architecte Galal Mahmoud pour entreprendre la transformation de cet hôtel Relais & Châteaux très apprécié. « Nous avons appris de nos parents, qui se sont toujours efforcés de s’améliorer. Ils nous ont fait comprendre l’importance de grandir et d’innover. »
En 2016, les travaux ont commencé sur Kyma, Korali et Naia.
Même aujourd’hui, cinq ans après avoir quitté ses fonctions de PDG, George Daktylides reste occupé. Sa vision de la « détente » est de s’impliquer dans les nouveaux projets et de s’assurer que ses neuf petits-enfants se nourrissent de « vrais » aliments. Il part faire sa tournée, une fois par semaine, dans une Toyota Hilux, des plateaux d’œufs de la ferme sur le siège passager,
de l’agneau et de la viande de chèvre local, ainsi que du fromage et des gâteaux fait maison par Eleftheria.
« Comme vous le voyez, notre propre retraite est déjà toute trouvée », déclare Panos. « C’est une bonne chose que nous soyons quatre frères, car c’est difficile d’être à leur hauteur ».
« Une fois, quelqu’un m’a demandé quels conseils nos parents nous avaient donnés. Ma réponse a été simple : ils ont montré l’exemple. C’est l’éducation silencieuse. Nous sommes les critiques les plus honnêtes et les alliés les plus fidèles les uns des autres. Lorsque les exigences pragmatiques d’une entreprise compétitive et les liens émotionnels profondément enracinés sont en équilibre, nous ne prévoyons pas seulement les résultats financiers de l’année, nous pensons aussi à la prochaine génération. »
« En tant que locaux, il existe un engagement mutuel avec les habitants et la terre de Mykonos. »
Les clients apprécient les saveurs uniques de l’île grâce à la relation exceptionnelle nouée par l’hôtel avec ses fournisseurs. « À l’époque de notre père, notre poisson frais venait de Nico, dont les fils sont aujourd’hui nos fournisseurs. Le meilleur des produits frais locaux est cultivé exclusivement pour nos restaurants gastronomiques. Beaucoup sont des commerçants qui nous sont familiers, comme le vieil ami de notre père Panagiotis qui attrape des poulpes dans les eaux autour de Délos uniquement pour sa famille et notre chef. Et naturellement, l’agneau et le porc sont élevés par notre père. »
« En tant que locaux, nous sommes tous connectés », dit Markos, « il existe un engagement mutuel avec les habitants et la terre de Mykonos, et avec le reste du monde à travers nos clients. »
De nombreux clients reviennent année après année, non seulement pour l’excellence du service, mais aussi dans l’attente d’un effet de surprise. « Nous devons continuer à créer et évoluer. Garantir une hospitalité inoubliable est comme entretenir l’amour dans une relation sérieuse. »
Le secret est là : le vrai luxe ne réside pas seulement dans le caractère unique, la précision et l’esthétique.
Pour véritablement en faire l’expérience vous devez découvrir les liens familiaux et partager une philosophie commune.
« Nous devons continuer à créer et évoluer. Garantir une hospitalité inoubliable est comme entretenir l’amour dans une relation sérieuse. »